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Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.

À propos du « Rocambole » N°78/79 consacré au « Cinéromans »

Rédac'

 

Le Rocambole, bulletin des amis du roman populaire, vient de publier un numéro double (78/79, printemps-été 2017) comportant une série d’études très intéressantes sur  l’écriture des « Cinéromans ».

 

En plongeant dans les premières années du 7e art, les auteur(e)s analysent la manière dont les films alors sérialisés et les publications bon marché se  sont mis parallèlement au service d’une culture populaire.

 

Rappelons que cette revue a été fondée en 1984. Le directeur en est Daniel Compère et le rédacteur en chef Jean-Luc Buard. Elle fédère les meilleurs spécialistes de la littérature populaire et propose régulièrement des études érudites et de petits textes sous la rubrique «  Les contes de Rocambole ». Ce numéro en comprend trois.

 

Pour ce quoi relève du dossier de ce numéro double, pas moins de 18 articles rendent compte d’une activité qui fut, au début du XXème siècle très intense, à travers de nombreux exemples, tous illustrés. Dans le premier texte, Daniel Compère trace la généalogie de ce cinéroman qui s’est développé aux États-Unis (EU) à partir de 1912, puis, en France trois années plus tard, les texte illustrés étant produit en même temps que les films. Ils étaient publiés dans la presse (quotidiennement en France et hebdomadairement aux EU), et proposés parallèlement en fascicules. Ils sont aujourd’hui objets de collection. De plus, comme le souligne l’éditorial «  (…) dans bon nombre de cas, le film ayant disparu, le cinéroman est le seul témoin qui en reste avec son intrigue, ses dialogues et les photos qui l’accompagnent ».

 

À partir de 1950, surgit le roman-photo « sorte de bande dessinée illustrée par les photogrammes du film », nous explique Denise Cima. Le marché en sera partagé entre quatre éditeurs italiens. Dans les années 1980, la série télévisée de David Jacobs, Dallas (1978-1991), sera ainsi publiée en TV-roman-photo.

 

En varia, pour la rubrique « Dans les mines du second rayon », Jérôme Serme est allé dénicher un roman de  Jean-Léon Gadagne, écrit en 1920 -le seul que l’auteur ait jamais écrit- et qui se situe à mi-chemin entre le roman populaire et le genre policier, tout en illustrant le phénomène de sérialisation puisqu’il fut publié par morceaux dans le quotidien L’Œuvre, alors progressiste, et proposé parallèlement en volume aux éditions Rouff.

 

À propos de progressisme, le travail inlassable du Rocambole nous aide à ne pas oublier ce que fut la culture du peuple et, de ce fait, lutte contre une forme d’exclusion dans le monde de la recherche littéraire et historique, tout en alimentant une connaissance sociologique.

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A
Très intéressante revue, trop peu connue.
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