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Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.

Revues et magazines reçus à la rédaction

Franc-maçonnerie magazine

Le numéro d’été (n°69) de cette publication très illustrée ravira les mélomanes de toutes les catégories puisqu’il présente ce que furent les principaux compositeurs et interprètes membres de l’Ordre maçonnique. Cela devrait donner des idées aux titulaires du plateau de colonne d’harmonie et ménager de belles découvertes auditives.

Mozart et Haydn bien sûr, mais aussi Liszt, avant sa conversion comme franciscain, Duke Ellington, Jean Sibelius, Joséphine Baker, entre autres célébrités sont concernés. Un papier est consacré par Pierre-François Pinard à la situation sous le Premier empire où les maçons compositeurs et interprètes étaient légion. Pierre Mollier plonge plus profondément dans l’histoire sur la Loge des Trois frères où nombreux furent les artistes à maçonner à la fin du XVIIIème siècle.

 

Avant ce dossier, un article est dédié par Denis Lefèvre à l’année 1977 où il fut question que le Président Valéry Giscard d’Estaing adhère à la Grande loge de France (GLDF), projet qui fut abandonné, attendu que l’intéressé voulait que sa réception ait lieu à l’Elysée. Cela donne l’occasion à l’auteur de rendre hommage au Canard enchaîné  qui fut à l’époque fort bien renseigné et de rappeler ce que fut, juste avant, la charge en 1976 de Fred Zeller, ancien Grand maître du Grand orient de France contre l’apolitisme qui tentait alors fortement la direction de son obédience.

D’autres sujets complètent ce numéro. Un retour sur le compagnonnage « Bons cousins et bon drilles » est proposé par le grand spécialiste de la question Jean-Michel Mathonière. Magali Aimé analyse le processus des enquêtes qui précèdent l’entrée en loge et Henri Pena-Ruiz s’intéresse à la notion de réel entre philosophie et esthétique. Blanche Vié revient sur le partage du pain comme acte et aliment symbolique et Dominique Moullon sur la fascination indéniable que continue à exercer l’Égypte antique. Cet intérêt est entretenu par l’exposition de la Grande halle de la Villette sur le Trésor du pharaon, un demi siècle et plus après celle qui déplaça pas moins de 1, 2 millions de personnes au Petit palais.

 

Pour finir, le magazine nous offre un retour sur les  coopératives et leur esprit de solidarité par Jean-Moïse Braitberg et la recherche du franc-maçon mystère à découvrir d’Irène Mainguy. Quant à la gravure de William Blake trop souvent choisie pour représenter le Grand architecte de l’Univers, on vous expliquera que ce n’est pas lui. Certains croyants vous diront d’ailleurs qu’il est irreprésentable.

 

Joaben

Et de 13 ! La rose croit ou ne croit pas ? Tel aurait pu être le  titre du dernier numéro de Joaben la revue publiée par le Grand chapitre général du Grand orient de France. Le millésime de juillet 2019 s’attaque à deux mots clef  de ce grade, quatrième ou dix-huitième selon les rites : « De INRI à Jure ». Jean-Charles Nehr traite fort bien la mutation qui est intervenue d’une référence christique à une autre, plus consensuelle, accompagnant la modification profonde de la société, de la tradition à la modernité. Suit la republication d’un texte d’Adrien A. Masso « J’ai ce bonheur », un travail de réflexion sur ce grade de Rose-Croix. Dans le même esprit de mise en relation entre hier et aujourd’hui, Cécile Révauger se demande s’il convient de s’attacher à l’esprit ou à la lettre des rituels, la démarche passant par un adieu au Grand architecte, ce qui, ajoutons malicieusement fera l’économie de la féminisation du titre. Paul Le Blanc, avec « Une voix et une finalité », Frédéric Sanche : « Quelle parole maçonnique pour notre temps ? » et Jean Xech : « Il était une fois », déclinent le même thème dont la conclusion du dernier article résume la morale : « Le rite français nous permet de nous libérer du joug d’un destin dicté par une relation au profit d’un projet humain en quête de sensé ».

 

La Raison

La macronie fait entorse à la laïcité et menace de revenir sur la loi de séparation des Églises et de l’État de1905. L’organe de la Libre pensée (n°643) est vent debout contre des menées jugées malsaines de la Présidence de la République et se maintient en conséquence sur le terrain des luttes idéologiques pas encore désertées par l’adversaire historique.

 

Cela n’empêche pas la rédaction de se promener également en Irlande, en Grande-Bretagne, en Finlande à toute fin de souligner les soubresauts du christianisme dans ces pays. On reparle également du Québec où la laïcité s’est installée comme revendication, tardivement, mais solidement. Les journées athées en Pologne, une dissidence semi-rationaliste de l’Islam, ces deux articles proposent un focus sur de sujets peu connus.

 

Suit un dossier consacré aux vaccins avec une interview de Pauline Maisonnasse, spécialiste d’immunologie. Georges Douspis revient après cela sur un sujet que nous avons parfois traité sur ce blog pour aider à le sortir de l’oubli, la guerre après la guerre, soit les combats qui se sont poursuivis bien après 1918 sur le fronts oriental.

Dans un registre proche, le magazine propose une entrevue par Christian Eyschen de Frédéric Thibault, sculpteur du monument érigé en l’honneur des fusillés pour l’exemple de la Grande guerre, texte déjà paru dans le dernier numéro spécial « Altérité » de notre revue, victimes de l’arbitraire que le pouvoir refuse en core de reconnaître pour tels.

 

Laïcité et démocratie, souvenir de la Commune, acharnement thérapeutique, scandale de l’augmentation massive des droits d’inscription universitaire des étudiant-e-s étranger-e-s, d’autres articles complètent un sommaire très représentatif de l’association éditrice de ce magazine que nos lectrices et lecteurs connaissent bien, avec en prime la photographie d’un avertissement trouvé dans une église en Corse qui vaut son pesant de châtaignes:

« La femme doit entrer dans la maison de Dieu couverte et en habit montant, parce que l’immodestie dans les vêtements partout et toujours répréhensible, offense la sacralité du temple, interdit l’accès à la table eucharistique, donne du scandale aux fidèles, provoque de terribles châtiments de Dieu ».

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R
C’est la chronique mondaine du blog ?
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