Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
L’humeur d’Augustine
« Bis repetita » : le Président Macron, à la fin de son allocution du 13 avril 2020, déclarait : « Mes chers compatriotes, nous aurons des jours meilleurs et nous retrouverons “les Jours Heureux”. J’en ai la conviction ». Et voilà, le 28 octobre 2020, il nous rejoue la partition du 13 avril : c’est pour nous assurer des « jours heureux » à Noël, nous dit-il, que nous reconfinons entièrement le pays.
Oyez, braves gens, n’en doutez pas, le Président nous aime !
Alors qu’une grande majorité des Français a bien conscience de la gravité de cette pandémie, le gouvernement, plutôt que nous responsabiliser, continue à nous infantiliser en faisant le choix d’annonces culpabilisantes et alarmantes, pour ne pas dire schizophréniques, quand il laisse la parole à une multitude de « pseudo-spécialistes » dont certains ministériels avec des avis qui divergent au point de ne plus s’y retrouver...
Oyez, braves gens, n’en doutez pas, ce gouvernement nous aime !
Samuel Paty, victime d’une République bafouée et d’une démocratie bradée : le mercredi 21 octobre, le président de la République prononce dans la cour de la Sorbonne un discours en hommage à ce professeur d’histoire-géographie du lycée de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) assassiné par un jeune Tchétchène, après avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet. Le Président s’interroge après, plutôt qu’avant les faits : « Pourquoi Samuel fut-il tué ? Parce qu’il incarnait la République, qui renaît chaque jour dans les salles de classes. Samuel Paty fut tué parce que les islamismes veulent notre futur et qu’ils savent qu’avec des héros tranquilles comme lui, ils ne l’auront jamais. (…) Ce combat pour la liberté et pour la raison, dont vous êtes désormais le visage, parce que nous vous le devons, parce qu’en France, professeur, les lumières ne s’éteignent jamais ».
Oyez, braves gens, n’en doutez pas, la République nous aime !
Le 29 octobre, attentat meurtrier en la basilique Notre-Dame de Nice, trois personnes sont mortes dans une attaque à l’arme blanche : Nadine Devillers, 60 ans, Simone Barreto Silva, 44 ans et le sacristain, Vincent Loquès, 55 ans. L’assaillant, blessé par la police, crie à plusieurs reprises durant son transport à l’hôpital, « Allah akbar ». Emmanuel Macron dénonce une « attaque terroriste islamiste ». L’assaillant, Brahim Issaoui, un jeune Tunisien de 21 ans est arrivé clandestinement en Europe par l'île italienne de Lampedusa le 20 septembre. Le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard, nous dit qu’il aurait débarqué sur le continent à Bari, le 9 octobre où les autorités italiennes, selon une source de l'Agence France-presse (AFP), l’auraient sommé de quitter le territoire dans les sept jours. Ce jeune homme qui débarque à Bari le 9 octobre se retrouve 20 jours après dans la basilique de Nice où il commet l’attentat que nous savons. À ce propos, le ministre de l’intérieur, Gérard Darmanin, constate et déclare que ce jeune Tunisien n’est venu en France que pour « tuer »… On est en droit de se demander ce qui cloche au sein de la brigade antiterroriste ?
Oyez, braves gens, n’en doutez pas, Dieu nous protège !
Et enfin, cerise sur le gâteau avec Donald Trump et Joe Biden : les élections américaines nous laissent entrevoir le pire comme le meilleur dans un scénario haletant, intitulé : « Trump, passera, passera pas…, that is the question? ». Ce feuilleton nous tient tous devant nos écrans où nous guettons qui l’emportera de ce match entre deux septuagénaires : Le bon ou la brute ? Vous avez déjà la suite au prochain numéro !
Oyez, braves gens, n’en doutez pas, l’Amérique aime la démocratie plus que tout !