Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
Evelyne Dutheil
La rédaction m’a confié ce petit livre pour une recension. Comme je n’ai pas trop l‘habitude de cet exercice, je commencerai par tenter de répondre aux dix questions qui servent de titre de chapitre.
Q. Peut-on écrire une recette pour les agapes ?
R. Laissons l’imaginaire culinaire s’exprimer.
Q. L’espèce humaine en pense-t-elle qu’à manger ?
R. Certes non, mais on ne précisera pas davantage
Q. Passer du repas aux agapes, est-ce changer de plan ?
R. Je ne crois pas, parce que le plus simple des repas est déjà ritualisé.
Q. Les agapes appartiennent-elles à un processus initiatique ?
R. Le concept d’initiation est un truc de romantique. Les traditionalistes parlent de réception.
Q. Comment préparer et organiser les agapes ?
R. En privilégiant nourriture et boissons bio pour la sante des sœurs et des frères.
Q. Existe-il une spécificité liée aux agapes maçonniques ?
R. Ben non, ça devrait faire partie d’un ensemble
Q. Les agapes ouvrent-elles vers des dimensions spirituelles qui vont au delà du perceptible ?
R. Oui, si on fait tourner les tables.
Q. Doit-on sacraliser les agapes ?
R. Ça peut couper l’appétit
Q. Agapes indispensables ou simplement nécessaires ?
R. Indispensable pour revenir à un monde semi-profane avant de rentrer chez soi.
Q. Pour conclure : pourquoi des agapes dans le monde connecté du « distanciel » ?
R. Parce que, tous les anthropologues vous le diront, une bouffe, c’est de l’être ensemble.
Cela dit, l’auteur, Fabrice Bernard, dans son introduction, fait mine de ne pas savoir trop bien écrire. On peut le rassurer, cet ouvrage, le 25ème de la la collection « Les outils maçonniques du XXIème siècle » dirigée chez Dervy par Jacques Carletto est bien rédigé.
Espérons enfin que les temples rouvrent pour de bon et que la qualité de la ripaille en certains lieux qui ne seront pas cités ici, augmente.